Ouverture de la Première session ordinaire à l'Assemblée Nationale



 Monsieur le Premier Ministre,
Chef du Gouvernement ;

Madame la Présidente du Sénat ;

Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale du TOGO ;

Madame et Messieurs les Présidents des Institutions Constitutionnelles ;

Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement ;
Excellences, Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs, tout corps diplomatique accrédité en République Gabonaise ;

Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Non Gouvernementales ;

Distingués Invités ; Mes Chers Collègues.
Mardi 31 décembre 2013, dans l’atmosphère enchantée qui précède les réjouissances du nouvel an, nous mettions un point final à nos travaux, au compte de l’année parlementaire 2013.

Aussi, après deux mois d’éloignement qui me paraissent chaque fois interminables, tant me manquent le parfum enivrant de nos débats et l’ambiance fourmilière qu’imprime notre présence en ce lieu, tout le plaisir est pour moi de retrouver les uns et les autres dans une forme flamboyante comme les pétales d’une fleur baignée par les rosées matinales.

Preuve, s’il en faut, de l’importance que revêtent également ces quelques semaines durant lesquelles nous retournons vers nos familles, nos amis et nos électeurs ; sources de fortification intarissable à travers les encouragements, les conseils mais surtout l’amour dont ils nous couvent.

Autant d’ingrédients nécessaires à l’équilibre et à l’ordre intérieur que recommande l’accomplissement serein de notre exaltante fonction, parfois aux allures sacerdotales.

Bref. Comme d’habitude, je puis espérer que nous mettrons l’ensemble des forces accumulées pendant cette trêve au service de la page parlementaire que nous sommes entrain d’ouvrir. Afin que celle-ci soit aussi fertile, sinon plus vivante et enthousiasmante que les précédentes.

Mesdames et Messieurs,
Distingués invités,

Entre le 31 décembre dernier et ce lundi 03 mars 2014, beaucoup d’eau ont coulé sous le pont de notre fleuve politique.

Les conseillers départementaux et municipaux, choisis par les habitants de nos villes et villages, viennent de désigner dans la plupart des cas, les principaux responsables de nos municipalités et des collectivités locales.

Cet épisode politique a occasionné, à son tour, un bouleversement du puzzle gouvernemental notamment justifié par le mouvement de certaines pièces importantes de ce puzzle, appelés désormais à servir nos villes et départements. Dès lors, la volonté du Chef de l’Etat visant à impulser une dynamique nouvelle à son action, a-t-elle appelé la mise en place d’un nouveau Gouvernement qui compte aujourd’hui un mois et trois(3) jours.

Aussi, avons-nous le vaste plaisir d’accueillir ce matin les femmes et les hommes qui incarnent cette pétillante équipe, au premier plan de laquelle se trouve notre ancien collègue et désormais ex-Premier Vice-Président de l’Assemblée Nationale, j’ai cité : le Professeur Daniel ONA ONDO.
L’évocation de ce dernier me rappelle que je devrais maintenant m’acquitter du devoir toujours agréable de dire ma gratitude à l’ensemble de toutes les personnalités de la République, sans oublier nos invités ainsi que les simples citoyens venus une fois de plus nous apporter leur soutien au cours de cette cérémonie hautement symbolique dans la bonne marche de nos institutions.

Monsieur le Premier Ministre,
Qu’il me soit permis, tout d’abord, de vous adresser mes vives et sincères félicitations pour cette belle promotion dont vous êtes l’heureux bénéficiaire depuis votre nomination intervenue le 24 janvier écoulé.

Cette promotion est celle de l’homme d’expérience, doté d’une solide formation intellectuelle et politique. C’est la promotion de l’homme loyal vis-à-vis de sa formation politique et de son obédience idéologique. C’est la promotion de la patience, la dignité et la sérénité qui tranche d’avec l’esprit vindicatif ambiant du microcosme politique national.

Lequel esprit vindicatif ignore que tout vient à point nommé pour qui sait attendre. Ni trop tôt, ni trop tard. «  C’est à la nuit tombée, dit-on, que l’oiseau de minerve prend son envol ».

Monsieur le Premier Ministre entrant, vous êtes pour l’Assemblée Nationale le Premier Vice-Président sortant. Ce chiasme me permet de souligner que votre présence au Palais Léon MBA, à l’occasion de cette cérémonie n’est pas une surprise.

 C’est le contraire qui nous aurait étonnés. Car, ici vous êtes dans vos jardins. Aucun angle de ce Palais ne vous échappe. Seul change désormais le prisme à partir duquel vous observerez cette galerie de grands portraits à laquelle vous êtes accoutumée.

Merci, Monsieur le Premier Ministre, de nous afficher d’entrée, votre bienveillante coopération.

Suivant le même élan, permettez que nos remerciements soient aussi adressés à l’ensemble des Ministres qui vous entourent ce matin.

Mesdames et Messieurs les Ministres,
Je voudrais également vous féliciter pour le choix que le Président de la République et le Premier Ministre ont porté sur vos personnes respectives. Chacun doit pouvoir mesurer à juste valeur l’honneur qui lui est fait de compter parmi les membres du Gouvernement. Il y a en effet beaucoup d’appelés, mais très peu d’élus.

Pour sa part, le Bureau de l’Assemblée Nationale a force d’espérer que le Gouvernement mieux que par le passé œuvrera à un véritable rayonnement de notre lien républicain. Lequel lien a parfois manqué de complicité et de dynamisme agissant à cause d’une certaine tendance consistant à regarder l’action du Parlement comme nuisible aux membres du Gouvernement. Bon nombre parmi vous vient de quitter ces bancs. Beaucoup connaissent les règles du jeu qui ne devraient plus alors souffrir d’aucune mésinterprétation.

Mesdames et Messieurs les Ministres, l’Assemblée Nationale vous remercie d’être venu lui témoigner de votre considération institutionnelle et républicaine.

Chers Collègues,
L’Assemblée Nationale a également le plaisir de compter parmi ses soutiens, la Présidente du Sénat, Madame Rose Francine ROGOMBE dont la présence à nos côtés ne souffre jamais de lassitude. Ce souci d’inspirer l’exemple par le haut, dans le lien constitutionnel qui nous engage est devenu le gage même du respect mutuel, de la sincérité et de la complémentarité harmonieuse entre nos deux Chambres parlementaires.
Je vous remercie Madame la Présidente de la marque constante de votre déférence à l’égard de nos travaux.
   
Dans le même ordre d’idée, je tiens à saluer la présence de Madame et Messieurs les Présidents des Institutions Constitutionnelles de la République. L’hommage mérite d’être rendu à tous pour les efforts déployés chacun à son niveau, en vue du progrès de la démocratie dans notre pays.

Votre soutien ce matin démontre une fois encore que nous sommes partenaires indissociables dans l’effort collectif que requiert cette œuvre de consolidation permanente de nos acquis démocratiques.
Merci d’avoir répondu à notre invitation.

J’ai aussi l’enthousiasme d’exprimer la gratitude de l’Assemblée Nationale à l’endroit des membres du corps diplomatique et des Représentants des organisations internationales qui portent de manière tout aussi constante un intérêt particulier aux activités de notre Institution.
Tout Etat moderne et soucieux de son développement ne peut se passer aujourd’hui de l’appui et du soutien de partenaires de votre précieuse envergure.

Merci d’aimer le Gabon, merci de le respecter, de traduire cet amour et ce respect par votre regard très attentionné sur la vie de ses institutions, dont l’Assemblée Nationale en particulier.

Enfin, Mesdames et Messieurs, dans cette rubrique, je m’en voudrais de mettre entre parenthèses, les simples citoyens imbus du sens des Institutions et qui à cet égard ont choisi le temps de cette cérémonie pour vivre au rythme respiratoire du Palais Léon MBA.
Les uns nous regardent à travers le petit écran, les autres nous interpellent à travers les réseaux sociaux. En dépit de la tonalité parfois véhémente de la deuxième catégorie citée, tous veulent nous dire qu’ils aiment leur pays et souhaitent que les institutions qui le composent soient représentatives. C’est-à-dire à la hauteur de leurs tâches et des attentes de la population gabonaise.
A tous ces concitoyens, l’Assemblée Nationale dit grand merci pour tout.

Monsieur le Premier Ministre, Mesdames et Messieurs,
Comme précédemment annoncé, J’ai l’immense bonheur de compter parmi nos invités son Excellence Monsieur Dama DRAMANI, Président de l’Assemblée Nationale sœur du Togo et sa délégation.

Monsieur le Président et cher frère, lors de mon passage à Lomé le 01octobre 2013, suite à votre aimable invitation relative aux débuts des activités de la cinquième législature de votre Parlement, nous avons partagé la volonté de poursuivre l’œuvre de raffermissement du lien interparlementaire si harmonieusement établi entre nos deux assemblées. Le tout, par-delà le changement inéluctable et normal des personnes.

Sur les traces de votre prédécesseur et moi-même, ce travail, avais-je souligné, devrait notamment privilégier le soutien mutuel et la nécessité de partager les expériences autour des problématiques qui nous interpellent dans le cadre de l’intégration africaine. Afin de produire des réponses plus élaborées et une vision plus large aux solutions destinées à appréhender nos défis communs.
 
Je vous remercie infiniment de contribuer par votre présence ici, à cette synergie d’actions que l’Afrique appelle de tous ses vœux. Bienvenue au Gabon et bon séjour à Libreville. Vous êtes chez vous.
Monsieur le Premier Ministre,
J’ai évoqué à l’entame de cette allocution circonstancielle les mouvements politiques survenus pendant ces quatre dernières semaines.

Concernant les élections des maires et des Présidents des conseils départementaux, la Représentation Nationale par ma voix tient à saluer la sérénité d’ensemble dans laquelle ces élections se sont déroulées. Sérénité somme toute conforme au scrutin du 14 Décembre 2013, concernant le choix des grands électeurs.  

L’Assemblée Nationale salue en particulier, l’esprit des lois qui a prévalu dans l’examen des recours et le traitement des contentieux post électoraux. Cet esprit a prévalu non seulement au niveau de l’Institution gardienne de la loi, mais aussi à travers le comportement citoyen des candidats. Qu’il s’agisse des plaignants ou de ceux qui après une victoire contestée ont été contraints par la force de la loi à repasser l’épreuve des urnes.

Avec l’effectivité du processus de décentralisation qui induit le transfert des compétences aux collectivités locales, j’ai envie de dire aux nouveaux élus à qui je renouvelle au passage mes vœux de plein succès, qu’ils seront bientôt au premier plan concernant le développement de nos villes et villages.
C’est pourquoi, chacun devrait jouer sa partition de la plus belle manière qui soit pour être un précieux relais de l’action gouvernementale à l’échelle locale. C’est en cela, qu’à travers  la décentralisation, le développement devient véritablement l’affaire de tous.

Mesdames et Messieurs,
A propos d’action gouvernementale, j’ai également souligné aux premières lueurs de cette allocution, la volonté du Président de la République d’en donner un souffle nouveau.

J’ai déjà salué le Gouvernement formé pour les besoins de la cause.
Cependant, j’aimerais ajouter à l’adresse du Premier Ministre chargé d’incarner cette dynamique, suivant la perspective nouvelle que le Chef de l’Etat voudrait donner à la deuxième partie de son mandat, qu’il n’y a pas d’état de grâce. Ni de période de rodage pour la présente équipe. Il importe à cette dernière de se mettre rapidement au travail pour répondre à la forte demande sociale.

Monsieur le Premier Ministre,
J’ai force de penser qu’en vous choisissant pour conduire cette équipe, il ne s’est pas agit pour le Chef de l’Etat de mésestimer ni les compétences, ni les talents de votre prédécesseur qui mérite aussi qu’on lui rende un hommage à cet instant pour l’ensemble des actes qu’il a posé durant son séjour à la tête du Gouvernement.
En dépit des nombreuses crises sociales qui ont jalonné son mandat, il n’a pas manqué de donner le meilleur de lui-même au service de toutes les causes. Dans la rubrique que j’ai coutume d’appeler le baromètre de l’Assemblée, j’ai souvent souligné le souci de dialogue qu’il a cultivé avec les syndicats pour préserver la tranquillité sociale en dépit des revendications certainement légitimes formulées par les groupes de pressions et qui lui ont été parfois présentées de façon intempestive.

L’exercice du pouvoir à ce niveau, ne pouvant être perçu comme une affaire personnelle, parce qu’il s’agit bien d’une dynamique groupale, certains objectifs non atteints durant son rôle de maître d’orchestre ne peuvent en aucun cas être assimilés à son échec individuel. Les objectifs non atteints  ne sauraient pas non plus être la marque de ses seules insuffisances.

Nul ne pourra remettre en cause les talents de l’individu et son application au labeur. Je reste convaincu à cet égard qu’il saura capitaliser les reflexes acquis au cours de cette très enrichissante expérience, pour continuer à servir le pays à d’autres échelles. La nation lui restera reconnaissante.

Monsieur le Premier Ministre,
Pour revenir à votre gouverne, il s’agit plutôt dans l’élan du Président de la République, de solliciter une autre façon de faire. Il s’agit de mettre à l’épreuve un talent différent, riche de ses particularismes et de ses originalités pour la cause inépuisable de notre destin national.

De ce talent et de cette personnalité, j’en sais quelque chose. Je puis en parler de long en large pour des raisons évidentes que chacun peut aisément imaginer autour de cet hémicycle.

En son temps, Platon avait écrit l’Apologie de Socrate, pour rendre compte de son admiration vis-à-vis du personnage.
J’aimerais éviter autant que possible d’écrire l’apologie d’ONA ONDO face aux mêmes sentiments.

D’ailleurs, serais-je seulement capable de trouver les mots justes pour nommer correctement les multiples qualités de l’homme et l’immensité de ses talents?

Dès lors, je me contenterais de dire en termes ramassés que la célérité dans le traitement des dossiers, l’esprit d’ouverture dans l’approche des problèmes, le pointillisme méthodiste de l’enseignant,  le personnalisme humanisant du woleu ntemois, l’humilité ainsi que le sens très élevé de la hiérarchie qui caractérisent l’individu me semblent constituer autant de marques représentatives de ce talent.

A vous, Monsieur le Premier Ministre, de mettre en branle l’ensemble des attributs ainsi énumérés et de les contaminer aux ministres qui vous accompagnent dans cette aventure. Comme j’ai pu le lire sur une banderole à Oyem lors des journées parlementaires du PDG, je cite : « ONA ONDO zame aye vole ».
Mais avant même de penser à l’intervention et à l’assistance divine, je crois que le Gouvernement dispose aujourd’hui d’une véritable caisse à outils pour réussir sa mission.  

Parmi ces outils, il y a tout d’abord le projet de société du Président de la République qui comprend les grandes lignes de sa vision politique pour le développement du Gabon. Qu’il s’agisse d’Etat de droit, d’habitat, d’éducation, de santé, d’infrastructures ou de questions environnementales, l’Avenir en Confiance en décrit l’idéal type et constitue à ce titre un véritable « prêt à penser » qui ne demande qu’à trouver sa plus grande traduction concrète.

Ce « prêt à penser » somme toute assez schématique, s’est enrichie d’une version plus simple et détaillée : le Plan Stratégique Gabon Emergent qui décline entre autre, le Schéma National des Infrastructures.

Le nouveau Gouvernement devrait absolument s’approprier ce plan stratégique ambitieux et réaliste, afin que sa matérialisation trouve maintenant sa vitesse de croisière, et que les Gabonaises et les Gabonais puissent toucher à moyen terme, les plus grands dividendes de son impact sur leurs conditions de vie.

Monsieur le Premier Ministre,
A propos des conditions de vie des Gabonais, celles des couches les plus défavorisées devraient particulièrement tenir votre équipe en haleine.
D’autant plus, c’est en termes d’ennemi à vaincre que le Président de la République, son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, désigne désormais la pauvreté.

Sur ce plan également, vous disposez d’un outil pour gagner la bataille. Je voudrais parler ici du pacte social, mais surtout de toutes les résolutions résultant du Rapport MC Kinsey. Rapport remis au Président de la République le 05 février dernier et établit sous la supervision de la Première Dame, Madame Sylvia BONGO ONDIMBA dont on ne dira jamais assez sur l’engagement contre les inégalités sociales, la misère et la précarité au Gabon.
Ce document parvient, en effet, à détailler le portrait de la pauvreté autant qu’il en fournit une cartographie d’une précision quasi chirurgicale. Ainsi, la Représentation Nationale voudrait notamment retenir que l’étude du cabinet Mc Kinsey situe le nombre des gabonais touchés par la pauvreté à 464.000habitants de nos villes et villages. Dix-sept (17) départements sur les 48 que compte l’ensemble du territoire seraient dans une situation d’extrême pauvreté.
 
D’autre part, les représentants du peuple voudraient retenir que le même rapport esquisse des stratégies jugulaires. Il s’agit globalement de sortir de l’aide sociale aux allures d’assistanat avilissant, en faveur d’une stratégie plus valorisante « d’investissement humain » qui consiste à conditionner l’aide et à promouvoir les activités génératrices de revenus. Ce que les experts du rapport appelle, je cite : « financements diversifiés pour soutenir les projets à fort potentiel d’emploi comme l’agriculture, l’élevage, la pêche, le tourisme, l’artisanat ainsi que les services et les petites transformations »
La lutte contre la pauvreté y passe enfin par la réduction des inégalités dans l’accès aux services sociaux de base et par une politique dite « ciblée », des travaux publics.    

Le Gouvernement devrait prendre acte de ce document, en faire sa Bible, aux fins d’une meilleure adaptation de sa politique sociale.

Les besoins alimentaires, sanitaires et éducatifs des plus démunies y sont pensés.
La protection des personnes âgées, des orphelins et des handicapés y est également pensée.

La mine d’or est réellement fertile.

Monsieur le Premier Ministre,
    Comment oublier parmi vos atouts, le groupe et la majorité parlementaire toujours déjà disposés à vous servir d’aiguillon ?

S’agissant du groupe Parlementaire, souvenez-vous de son soutien et des précieuses recommandations qu’il a pu vous fournir lors de ses dernières journées à Oyem où vous étiez présent.

    Dans le rôle d’aiguillon, comment oublier l’implication personnelle du Chef de l’Etat, qui à l’occasion du récent séminaire gouvernemental de Franceville, démontre qu’il ne fait plus l’économie d’aucune force pour descendre dans l’arène ?

    Par-delà la photo de famille, cette immersion parmi vous pour penser les stratégies et définir le modus operandi du Gouvernement, doit être perçu comme la marque d’un soutien et d’une solidarité instantanée ; qui devrait doper la volonté de puissance de chaque membre de ce Gouvernement face aux défis qui lui sont réservés.   
A cet égard, la Représentation Nationale s’associe à l’idée du Chef de l’Etat qui recommande au Gouvernement d’établir des plans d’actions prioritaires, secteurs par secteurs. A l’aune de ses priorités, il serait plus aisé de jauger chaque ouvrier au pied du mur.

    Cependant, Monsieur le Premier Ministre, vous n’êtes pas sans savoir qu’en dépit de tous les atouts que je viens de rappeler, le contrôle est le seul moyen de s’assurer de l’usage à bon escient qu’en feront vos ministres.

Pour sa part, l’Assemblée Nationale entend intensifier ses missions sur ce thème ainsi que les séances de questions au Gouvernement. Pour autant que ce dernier exercice intègre bien le souci de communiquer que vient de nous prescrire à juste titre le Chef de l’Etat, à l’occasion du séminaire de Franceville.

Communiquer pour promouvoir l’action du Gouvernement. Communiquer pour démontrer la cohérence de cette action par rapport aux attentes du peuple gabonais. Communiquer pour montrer vers quelle direction la boussole gouvernementale nous emmène. Communiquer enfin pour éviter le malentendu, le sentiment des décisions improvisées arbitraires et aléatoires. Le pays compte sur vous.

Mesdames et Messieurs,
Jusqu’ici nous ne cessons d’appeler de tous nos vœux l’avènement d’une société plus juste. Nous voulons un développement équilibré de notre nation. Nous voulons un épanouissement harmonieux de ses femmes et de ses hommes.

Cette harmonie passe aussi par un système équilibré de la récompense au travail. Aussi, l’Assemblée Nationale approuve-t-elle la décision du Président de la République de suspendre le versement des fonds communs en vue de repenser ce système de redistribution devenu trop injuste. Système alimentant souvent frustrations et écœurements chez certains agents de l’Etat qui pouvaient se considérer à juste titre comme parents pauvres de la fonction publique ; parce qu’ils n’étaient pas proches des régies financières qui garantissaient jusqu’ici aux autres fonctionnaires des sommes mirobolantes au titre des fonds communs en question.
J’entends à ce sujet, quelques grincements de dents. Mais il est bien connu qu’on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Seul compte alors le sens de l’équité qui sous-tend cette mesure. C’est cela aussi : « travailler chaque jour un peu plus à la beauté des choses ».

Distinguer invités, Mesdames et Messieurs ;

Du travail, celui des députés sera d’emblée rythmé au cours de cette session par l’examen:
-De la Proposition de loi fixant le régime des associations d’inspiration religieuse ou à caractère sectaire ;
-Du projet de loi portant règlement définitif du budget de l’Etat exercice 2009 ;
-Du projet de loi portant orientation du Développement Durable en République Gabonaise ;
-Du projet de loi portant modification de certaines dispositions de l’ordonnance n°0022/PR/2007 du 21 août 2007 instituant un Régime Obligatoire d’Assurance Maladie et Garantie Sociale en République Gabonaise.
Tout ceci dans l’attente de trois autres textes transmis au gouvernement pour amendements.    
Il s’agit pour rappel :
-Du projet de loi instituant le Système National de Normalisation;
-Du projet de loi relatif à la protection de l’environnement en République Gabonaise ;
-Et la loi organique n°19/2011 portant modification de la 15/96 relative à la Décentralisation.

Mes chers collègues,

Du travail « pour la beauté des choses », il en a été question pour moi, à l’occasion d’une mission effectuée à Genève du 26 au 29 Février 2014. En effet, j’ai eu l’honneur d’être convié par le Secrétariat Général de l’Union Interparlementaire, pour réfléchir avec 15 autres Présidents de Parlements membres, aux questions et problématiques susceptibles d’alimenter les débats lors de la quatrième conférence des Présidents de Parlement prévu à New-York, en 2015.
Cette réunion préparatoire dominée par la question du genre et de l’égalité des sexes, m’a permis de mesurer la distance qui sépare plusieurs pays en la matière.
J’ai pu présenter à mes interlocuteurs, l’approche gabonaise de ces problématiques. Celle-ci nous a valu encouragements et félicitations. Parce que, confortée le jour même, par l’élection d’une jeune Dame à la mairie de la plus grande ville et capitale de notre pays.
C’est ici l’occasion pour moi de saluer nos Maires (élues féminins), mais également nos Mères. Et de lancer ce cri du cœur à l’adresse des hommes : Dans l’entreprise ou dans l’administration, au foyer, au Parlement ou au Gouvernement, puissions-nous continuer à valoriser nos talents féminins ; puissions-nous continuer à promouvoir la femme gabonaise solide pilier de notre développement.  

Monsieur le Premier Ministre, Distinguées invités, Mesdames et Messieurs,

C’est sur cette note d’hymne à la femme que je voudrais mettre un terme à cette allocution.

Cependant, je tiens à remercier une fois de plus le Président Dama DRAMANI pour son précieux soutien fraternel.
Je tiens à vous réitérer mes meilleurs vœux de nouvel an. Vœux de bonne santé et d’épanouissement collectif pour la réussite de nos travaux.
Selon la formule consacrée : je déclare l’ouverture solennelle de la première session ordinaire de l’Assemblée Nationale.
Vive le Parlement Gabonais,
Vive le Gabon éternel,
Je vous remercie de votre  bien généreuse attention.
 
 

 







Le Président de l’Assemblée Nationale

Jean-François NDONGOU

Président de l’Assemblée Nationale de la Transition

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