Travaux : l'Assemblée Nationale reprend ses activités le lundi 3 mars prochain, à la faveur de la cérémonie solennelle d'ouverture de la première session ordinaire de l'année 2025.
C'est conformément aux dispositions de l'article 49 nouveau de la charte de la transition qui stipule que : la première session ordinaire s'ouvre le premier jour ouvré du mois de mars et s'achève le dernier jour ouvré du mois de juin". Aussi, nos compatriotes se souviendront des activités essentielles de la dernière session Ordinaire de l'année 2024. En effet , l'Assemblée Nationale a joué un rôle crucial dans l’élaboration des nouvelles bases constitutionnelles et juridiques destinées à redéfinir les institutions du pays et renforcer la démocratie gabonaise.
L'une des activités majeures a été l'examen et l'adoption de la nouvelle constitution, fruit des recommandations du dialogue national inclusif d'avril 2024. Ainsi, pendant une dizaine de jours environ, députés et sénateurs se sont réunis en Assemblée Constituante au Palais Léon Mba, pour revisiter avec minutie, les 194 articles du projet soumis à leur appréciation, ponctué par près de 800 amendements. À l'issue des travaux, le rapport général a été remis au Président de la République, Général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, par les Présidents des deux chambres du parlement (Assemblée et Sénat), Jean-François Ndongou et Paulette Missambo, le mardi 9 Octobre 2024 au Palais Rénovation. Ce texte a par la suite été plébiscité majoritairement par les populations via le référendum du 16 Novembre 2024, un acte historique et inédit dans notre pays. S'en est suivi, la promulgation, le 19 Décembre de la même année par le Chef de l'État devant le monument de la libération au Camp De Gaulle, en présence des desdites chambres et bien d'autres hautes personnalités.
Selon Albertine Maganga Moussavou 5ème Vice-président de l'Assemblée Nationale de la Transition, ce texte reflète notre vivre ensemble « pour refonder un État, il faut commencer par refonder la loi, c'est-à-dire la constitution encore appelée la mère des lois. De plus, Pour bâtir une maison, il faut un socle sur lequel elle repose. C'est pourquoi, il nous fallait une constitution approuvée par le peuple gabonais, par voie référendaire», a-t-elle laissé entendre.
Pour sa part, Geoffrey FOUMBOULA LIBEKA MAKOSSO, 4ème Vice-président de l'Assemblée Nationale de la transition, cette étape constitue une avancée notoire, affirmant que « la nouvelle Constitution marque une victoire pour la souveraineté du peuple du fait qu'elle reconnaît dorénavant le peuple gabonais souverain sur les richesses de son sol et sous-sol ». Cette mesure a été saluée comme un gage d'équilibre et de justice sociale, permettant une plus grande transparence et une meilleure gouvernance.
Autre fait marquant de ladite session, l'examen et l'adoption du Code électoral. Ainsi, du 10 au 22 janvier dernier, les députés de la transition ont été convoqués en session extraordinaire, aux fins de procéder au même rituel sur un autre autre projet de loi d'une importance capitale en l'occurrence, le code électoral comprenant 386 articles. Une loi qui garantit des élections transparentes, inclusives et équitables, constituant de facto, un signal fort au retour à l'ordre constitutionnel. En ligne de mire, l'organisation, d'une échéance cruciale, à savoir la Présidentielle du 12 Avril 2025. Au nombre des innovations nous noterons, l'intégration des compatriotes de la diaspora par l'attribution de deux sièges de députés à l'Assemblée Nationale, l'autorisation des citoyens binationaux à se porter candidat à toutes les élections politiques, exceptée la présidentielle, et bien d'autres...
Grâce à un travail législatif de fond, le Gabon dispose désormais d'une bonne Constitution et d'un Code électoral moderne répondant aux standards démocratiques.
