Travaux : Les Responsables du Fonds Gabonais d'Investissement Stratégique (FGIS) face aux députés de la Transition.
L’Assemblée Nationale de la Transition a connu une séance particulière ce jeudi 15 mai 2025, avec l’audition du Directeur Général du Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS), Serge Brice NGODJOU, et de plusieurs responsables d’entités affiliées au groupe FSRG-FGIS par les Députés Membres de la Commission des Finances, du Budget, de la Comptabilité publique, des Affaires économiques et de la Production. Cette initiative s’inscrit dans la continuité d’une enquête parlementaire lancée l’an dernier par la Commission d’enquête diligentée par l'Assemblée Nationale de transition, marquant une avancée significative dans le suivi des entreprises publiques financières du pays.
Devant les Députés, le Directeur Général du FGIS a été invité à dresser le bilan des activités financières de l’exercice 2023. Ainsi a-t-il mis en avant le renforcement du parc informatique de l’institution, l’acquisition de logiciels spécialisés pour la gestion du personnel et des documents, y compris l’achat de cinq véhicules destinés aux opérations du groupe. Parmi les initiatives majeures, le Directeur Général a cité la finalisation des travaux du siège du FGIS sise au boulevard en face de la Fonction Publique, sans oublier la participation du groupe à plusieurs forums économiques à l’international, dont le CEO Forum d’Abidjan.
Sur la question de la gestion du Fonds national pour l’habitat durant la période 2019-2022, le responsable du FGIS a indiqué que « le processus s’est conclu par une convention de cession d’actions, avec le rachat par le FSRG des participations de la Banque Gabonaise de Développement (BGD) dans l’Union Gabonaise de Banque (UGB) ».
Alban ETHO, Directeur Général de la Société de Garantie du Gabon (SGG), filiale du groupe FSRG, a également pris la parole. Relevant les progrès notables réalisés par la SGG en matière de soutien aux PME « depuis janvier 2023, ce sont plus de 12,6 milliards de francs CFA de garanties qui ont été octroyées en collaboration avec les banques et établissements de microfinance, permettant à 225 petites et moyennes entreprises (PME) d’accéder au financement ».
Cette audition marque une étape majeure dans le processus de transparence et de reddition des comptes pour les entités financières publiques. Selon Pacôme Ruffin ONDZOUNGA, président de la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale de transition, « aucun contrôle de ce type n’avait été mené depuis plus d’une décennie », a-t-il reconnu. Saluant cette première, qui permettra dorénavant d’instaurer un droit de regard du Parlement sur la gestion de ces structures financières de l'Etat, estimant que « il est essentiel que les entreprises qui génèrent des revenus ne se reposent pas sur leurs lauriers ».
La mission conduite par les parlementaires a abouti à l’élaboration d’une proposition de loi visant à encadrer davantage la gouvernance des fonds publics « si les choses se déroulent normalement, cette proposition devrait être promulguée », a conclu ONDZOUNGA, tout en rappelant aux Directeurs Généraux que la loi créant le Fonds Souverain impose la transmission annuelle d’un rapport d’activités au Parlement.
