Travaux : Audition du Ministre des Affaires Étrangères sur l’Accord international relatif à la biodiversité marine des zones hors juridiction nationale au Palais Léon Mba.



Le Gabon s’apprête à franchir une étape majeure dans son engagement pour la protection de l’environnement planétaire. Ce 26 mai 2025, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération chargé de l'Intégration et de la Diaspora, Michel Régis Onanga M. Ndiaye, a soutenu devant la Commission des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de la Défense, l’Accord international sur la biodiversité marine des zones ne relevant d’aucune juridiction nationale (BBNJ), signé en Septembre 2023 à New York aux États-Unis.


Signé par le Gabon le 20 septembre 2023 à New York aux Etats-Unis, ce traité, premier en son genre, vise à encadrer la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine dans les zones dites « hautes mers » représentant près de deux tiers de l’océan mondial. Ces régions, jusqu’ici peu régulées, sont aujourd’hui soumises à de fortes pressions : exploitation des ressources, pollution, trafic maritime et effets du changement climatique.

« Cet accord est un tournant historique pour la gouvernance internationale de l’océan, » a déclaré le ministre, soulignant l’urgence de combler un vide juridique autour de la protection des zones marines hors juridiction. Composé de 73 articles et deux annexes, le texte consacre plusieurs principes essentiels comme le pollueur-payeur, l’équité dans le partage des avantages issus des ressources génétiques marines, et la liberté de la recherche scientifique.
Mais au-delà de son ambition environnementale, le projet a suscité des interrogations au sein de la représentation nationale. Notamment, le flou sur les bénéfices tangibles pour un pays côtier comme le Gabon, qui n’exerce pas d’activités économiques directes dans les zones visées et le coût de cette ratification tenant compte de la soutenabilité budgétaire.


En réponse, le membre du Gouvernement a rappelé que le présent accord prévoit un mécanisme de financement solidaire, à travers des contributions différenciées selon les capacités des États. « Le Gabon ne sera pas contraint à un effort démesuré. Au contraire, il pourra bénéficier de transferts de technologies et de financements pour la recherche marine, » a-t-il rassuré.

Au-delà de l’aspect financier, plusieurs autres intervenants ont souligné la valeur stratégique dudit accord.
« En devenant l’un des premiers États africains à ratifier ce traité, notre Pays renforce son image de leader environnemental, » a laissé entendre l'un d'entre eux, rappelant les engagements déjà pris dans le cadre des COP et de l’Alliance pour la protection des forêts du bassin du Congo.


Onanga Ndiaye a conclu son intervention sur une note prospective :
« Ce traité n’est pas seulement un outil de conservation. Il ouvre la voie à un droit d’accès équitable aux ressources marines de demain. Refuser de le ratifier, c’est laisser d’autres écrire les règles sans nous. »


Notons qu'une fois cet accord adopté, le Gabon rejoindra le cercle des Nations prêtes à encadrer l’exploration et la préservation des océans dans une logique de justice intergénérationnelle. En ligne de mire, la défense de la biodiversité au-delà de nos frontières, tout en affirmant sa voix dans les négociations internationales.

Le Président de l’Assemblée Nationale

Jean-François NDONGOU

Président de l’Assemblée Nationale de la Transition

A la une

Editorial

Publications

Textes de référence

Supports

Médiatheque

Horaires d'ouverture

Du Lundi au Vendredi
de 07h30 à 15h30

Nous Contacter

Palais Léon MBA Boulevard Triomphal Omar BONGO
BP: 29