Assemblée Nationale

Le ministre des Travaux publics et de la Construction, Edgard MOUKOUMBI, a soumis ce 17 juin 2025 devant les Députés membres de la commission des finances, un projet de loi portant création, attribution et organisation du Fonds Autonome National d’Entretien et d’Investissement Routier (FANEIR). Ce nouveau cadre juridique vise à moderniser le financement de l’entretien et de la construction des routes au Gabon.

Cette initiative s’inscrit dans le droit fil des recommandations du Dialogue National Inclusif, qui avait souligné la nécessité de repenser la gestion des infrastructures routières. En présentant ce texte, MOUKOUMBI à tenu a précisé « le département ministériel dont j’ai la charge travaille pour doter l’actuel Fonds Autonome National d’Entretien Routier (FANER) de mécanismes financiers capables de soutenir la politique du gouvernement en matière d’Entretien Routier, tout en réduisant la pression sur les finances publiques », a affirmé le membre du gouvernement Edgard MOUKOUMBI.

Le projet de loi introduit un changement majeur, le recours à la Redevance d’Usure de la Route (RUR) comme principale source de financement. « Cette redevance sera intégrée dans le prix des produits pétroliers supportés par les consommateurs puis, collectée par les distributeurs. Les fonds récoltés seront répartis à hauteur de 90 % en faveur du FANER et 10 % au profit de la Direction Générale des Études et Laboratoire (DGEL) », a-t-il expliqué.

Le dispositif mis en place vise à sécuriser les financements nécessaires à la remise à niveau du réseau routier tout en instaurant une logique contributive. Le projet de loi, désormais soumis à l’examen des parlementaires, pourrait ouvrir la voie à une meilleure gouvernance des fonds publics destinés aux infrastructures et renforcer l’efficacité des investissements dans le secteur. Un enjeu majeur dans un pays où, le développement économique est étroitement lié à la qualité des infrastructures routières.