Audience : Jean-François Ndongou devise avec le directoire de Pizolub.
En clôture de sa journée de travail ce vendredi, le président de l’Assemblée nationale de la Transition, Jean-François Ndongou, a conféré au cours d'une audience avec le directoire de la société Pizolub, conduit par le président du Conseil d’administration, Jean Koumbi Guiyedi. Cette rencontre a été l'occasion idoine, pour les dirigeants de présenter non seulement leurs civilités, mais surtout de décliner les défis structurels qui freinent l'essor de la société éponyme sur le plan fiscal.
La trame principale des échanges entre les deux personnalités a été la pression fiscale. En effet, actuellement soumise à un taux d’imposition de 33 %, la structure peine à rivaliser avec les produits importés, souvent proposés à des prix plus bas, bien que parfois de qualité inférieure.
« Nous ne demandons pas un privilège, mais juste un accompagnement de l’État afin de nous permettre de faire face à une concurrence étrangère féroce », a déclaré Jean Koumbi Guiyedi. Et de « Réduire notre taux d’imposition à 5 % ne serait pas une faveur, mais une mesure incitative en faveur de la production locale. », a-t-il poursuivi.
Selon lui, cette révision fiscale permettrait également à l’entreprise de renforcer sa compétitivité, créer davantage d’emplois et participer activement à l’effort de souveraineté industrielle.
Accueillant favorablement ce plaidoyer, le Président de l'Assemblée Nationale de la transition a mis en exergue son attachement au développement du tissu industriel national, louant le rôle de Pizolub dans l’histoire économique du pays.
« notre Institution est ouverte à toutes les préoccupations visant à redynamiser notre économie », a affirmé Jean-François Ndongou. Tout en précisant que
« Le cas de Pizolub est emblématique. C’est une entreprise créée par l’État, dotée d’un savoir-faire éprouvé et d’une vision industrielle affirmée. Il serait paradoxal que notre système fiscal pénalise les acteurs nationaux au profit de produits importés. », a-t-il signifié in fine.
L’entité aspire à reconquérir sa place sur le marché national, avec la ferme conviction que ce plaidoyer trouvera une oreille favorable auprès des décideurs. En attendant, Pizolub poursuit ses efforts en matière de qualité, de distribution et d’innovation, tout en misant sur un partenariat plus équitable avec l’État.
Créée le 22 septembre 1978 par l’État gabonais, en partenariat avec les multinationales ELF, Total et Shell, Pizolub est une entreprise à capitaux majoritairement publics spécialisée dans la production et la commercialisation de lubrifiants à usage automobile, industriel et maritime. Après avoir traversé plusieurs années de turbulences, elle amorce aujourd’hui une phase de relance, soutenue par les plus hautes autorités du pays.
