Travaux : Le président de l'Assemblée Nationale de transition dirige une séance plénière consacrée aux Questions Orales adressées au gouvernement.
À 2 jours de la clôture de la première session ordinaire 2025, dite session des lois, l’Assemblée Nationale de la Transition a organisé, ce 27 juin 2025, une séance plénière dédiée aux questions orales adressées aux membres du gouvernement. Dirigée par le président de l'institution, Jean-François NDONGOU, cette rencontre s’est déroulée en présence d’Alexandre BARRO CHAMBRIER, Vice-président du Gouvernement, et de plusieurs de ses ministres dont, François NDONG OBIANG, ministre de la réforme et des relations avec les institutions.
Au cours de cette séance, de nombreuses questions d'intérêt général ont été adressées aux membres du gouvernement présents. Parmi elles figuraient entre autres, la question relative au non-respect des normes en matière de passation des marchés publics par entente directe. Cette préoccupation a été conjointement soumise au ministre d’État, ministre de l’Économie et des Finances, Henri Claude OYIMA, ainsi qu’au ministre des Travaux publics et de la Construction, Edgard MOUKOUMBI. Aussi, celle portant sur l’état préoccupant des Archives Nationales et de la Bibliothèque Nationale du Gabon. Celle-ci adressée au Vice-président du gouvernement, Alexandre BARRO CHAMBRIER. Bien d'autres sujets d'actualité ont également été abordés au cours de cette session.
C'est le député Geoffroy FOUMBOULA LIBEKA MAKOSSO, 4e Vice-président de l’Assemblée, qui a ouvert les échanges. Il s’est particulièrement inquiété de la situation des citoyens récemment déguerpis depuis le 4 juin dernier « nous assistons tristement à plusieurs démolitions des domiciles et autres biens immobiliers des nombreux compatriotes jetés à la rue. Quelles sont les politiques de votre ministère en matière de relogement pour éviter cette catastrophe humaine ? », l'a-t-il interrogé? Poursuivant sur la même lancée, il l'a aussi interpellé sur le sort des habitations inachevées de Bikélé « à quand la livraison des maisons qui croupissent dans l’herbe ? »
En réponse, le ministre du logement, de l'habitat, de l'urbanisme et du cadastre, Ludovic MEGNE NDONG, a tenu à rassurer les députés, indiquant que des mesures étaient en cours pour reloger certains déguerpis « nous travaillons pour une solution rapide de relogement sur le site de Bikélé Nzong », a-t-il précisé.
Autre moment fort de la plénière d'hier fut l’intervention du député Marcel LIBAMA à l’intention du ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Chargé des Droits de l’Homme, Séraphin AKURE DAVAIN. Le parlementaire l'a questionné sur ce qu’il perçoit comme un traitement judiciaire à deux vitesses dans l’affaire Sylvia BONGO VALENTIN et son fils, Noureddin BONGO VALENTIN « pourquoi ceux qu’on nous a présentés comme les principaux coupables sont-ils libres pendant que d’autres, considérés comme leurs complices, croupissent encore en prison ? », a-t-il lancé.
Dans sa réponse, le membre du gouvernement a évoqué la complexité des dossiers « les présumés, libérés pour raisons de santé seront convoqués en temps opportun via leurs avocats, même s’ils sont hors du territoire national. Quant aux autres, ils sont concernés par des procédures judiciaires distinctes. Des jugements interviendront dans les prochaines semaines », a indiqué le ministre AKURE DAVAIN.
Intervenant pour la circonstance, le Vice-président du gouvernement, Alexandre BARRO CHAMBRIER, a salué la qualité des échanges entre députés et ministres, tout en reconnaissant les défis majeurs auxquels le pays est confronté « rien n’est parfait. Nous avons sincèrement de la compassion envers les déguerpis. Aussi, le gouvernement travaille-t-il pour de meilleurs résultats sur les questions du logement, du chômage et bien d’autres préoccupations sociales récurrentes, qui freinent l'éclosion des populations gabonaises», a-t-il martelé soulignant que le Président de la République est à l’écoute et engagé pour des solutions durables.
En levant la séance, Jean-François NDONGOU a rappelé l’enjeu de cet exercice démocratique « c’est un moment fondamental, non seulement pour les députés, mais aussi pour vous, membres du gouvernement, afin d’apporter des réponses claires au peuple », a-t-il conclu.
Julien LEPACKA.
