Travaux : Loi de finances 2026 : Le ministre du logement défend le budget de la mission interministérielle 15 au Palais Léon MBA.
La Commission des Finances, du Budget, de la Comptabilité publique, des Affaires économiques et de la Production a examiné hier l’exposé des motifs du Projet de Loi de Finances initiale (PLFI) 2026 relatifs à la Mission Interministérielle 15 “Construction, Logement et Équipements collectifs”, plus précisément le Pan Habitat.
Le document a été présenté par Ludovic MEGNE NDONG, ministre du Logement, de l’Habitat, de l’Urbanisme et du Cadastre.
Le projet de budget 2026 affiche une enveloppe record de 314,07 milliards de FCFA, contre seulement 14,09 milliards de FCFA en 2025, soit une hausse spectaculaire de près de 300 milliards de FCFA. Selon le ministre, cette progression démontre « la volonté du gouvernement de faire du logement un pilier du développement social et économique national».
Ainsi, les dépenses de fonctionnement s’élèvent à environ 8 milliards de FCFA, contre plus de 306 milliards pour l’investissement, un écart révélateur d’une politique orientée vers l’action concrète et les infrastructures durables.
Dans son intervention, Ludovic MEGNE NDONG a insisté sur le caractère prioritaire du secteur logement :
« Le logement est un droit fondamental et une clé du bien-être social. Ce budget 2026 marque un tournant : il permettra non seulement de réduire le déficit en logements, mais aussi de créer des emplois dans le secteur du BTP. »
MEGNE NDONG a expliqué que cette somme s’inscrit dans le Plan Stratégique Nouvel Édifice (PSNE) 2025-2032, dont le volet social vise à faciliter l’accès à la propriété, réguler le foncier et améliorer la qualité des données statistiques du secteur.
Les objectifs pour la période 2026-2028 s’articulent autour de six axes :
- Réduire le déficit en logements sur tout le territoire ;
- Viabiliser les terrains pour accueillir les projets immobiliers et les équipements collectifs ;
- Construire des logements sociaux à prix abordables ;
- Renforcer la régulation foncière et la transparence dans l’attribution des terrains ;
- Cartographier les terrains disponibles dans les neuf provinces ;
- Stimuler la filière BTP pour générer des emplois locaux.
L’exposé du ministre a suscité de vifs échanges. Des échanges députés au cours desquels, les Députés ont prôné pour un partenariat équilibré avec le secteur privé.
Le Député Marcel LIBAMA, a souligné :« Les partenariats public-privé doivent être mieux encadrés pour garantir la qualité et la durabilité des logements construits. »
Répondant aux sollicitations des mandataires du peuple, le ministre MEGNE a assuré que le partenariat public-privé (PPP) demeurait un levier central de la stratégie gouvernementale :
« Le succès du Plan Habitat dépendra de notre capacité à mobiliser les investisseurs privés, à structurer des projets viables et à créer une véritable industrie du logement. »
Il a également annoncé des mesures d’accompagnement destinées à stimuler la production locale de matériaux de construction, et à favoriser l’emploi des jeunes et artisans gabonais sur les chantiers à venir.
Juniorette ITATY
