Discours de clôture de la session 2021-2022 du Président de l'Assemblée nationale



 

 

Madame le Premier Ministre, Chef du Gouvernement ;

Madame le Président du Sénat ;

Madame le Président de la Cour Constitutionnelle ;

Madame et Messieurs les Présidents des Institutions Constitutionnelles et Autorités Indépendantes ;

Mesdames et Messieurs les membres du Gouvernements ;

Monsieur le Représentant du Haut-Commissaire Général ;

Excellences Mesdames et Messieurs les Représentants du Corps Diplomatique,

Honorables Députés, chers collègues ;

Distingués invités,

Mesdames et Messieurs,

L’Assemblée nationale arrive aujourd’hui au terme de la session ordinaire 2021-2022, une longue session unique, inaugurée le 04 octobre 2021, conformément aux nouvelles dispositions de l’article 41 de la Constitution qui consacrent le nouveau régime des sessions du Parlement.

Au cours de ces neuf (09) mois, les Députés se sont pleinement investis dans leurs missions législatives, de contrôle, d’évaluation des politiques publiques et de représentation des populations gabonaises, avec un sens aigu du devoir.

 

Mais avant de vous faire l’économie de notre activité durant cette session, qu’il vous plaise que je m’adresse d’abord aux éminentes personnalités qui nous ont fait l’honneur de répondre à notre invitation.

 

Je voudrais, en premier lieu, rendre hommage à Madame le Premier Ministre, dont la remarquable disponibilité personnelle et celle du Gouvernement qu’elle dirige, est pour la Représentation nationale une marque de considération que nous saluons et encourageons.

Du reste, cela préside de la nécessaire collaboration des institutions républicaines et des responsables qui les animent, à laquelle nous sommes astreints afin de répondre aux nobles, légitimes et parfois élémentaires attentes des Gabonais.

Merci aux Ministres de la République d’avoir bien compris l’exigence de notre mission constitutionnelle qui consiste à fournir au Gouvernement notamment, des matériaux juridiques, tout en contrôlant et évaluant sa noble action.

Cela peut s’apparenter à une forme d’inquisition mais il s’agit bien de notre rôle de servir l’intérêt de nos mandants respectifs : la population et le Président de la République.

 J’associe à cet hommage Madame le Président du Sénat, qui s’emploie avec dévouement et abnégation, à faire du binôme parlementaire, une unité symbiotique constructive, au service des collectivités locales et partant de la population de notre pays.

 

Madame le Président de la Cour Constitutionnelle, votre dynamisme inlassable à la tête de cette haute juridiction qui mène une action à la fois pédagogique, d’orientation, d’interprétation et parfois coercitive suscite admiration et respect, en dépit de critiques acerbes épisodiques. Merci pour votre présence constante et revigorante.

 

Nos remerciements sincères et chaleureux vont également à l’attention des autres hautes personnalités présentes à cette cérémonie, notamment les Présidents des Institutions Constitutionnelles, les Autorités Indépendantes, ainsi que les Hauts Représentants de l’administration et des collectivités locales, sans oublier la Société civile.

 

Monsieur le Haut-Commissaire Général, qui avait manifesté sa ferme volonté d’être parmi nous n’a pas pu accomplir son vœu, pour des raisons indépendantes de sa volonté. Qu’à cela ne tienne, son organe est hautement représenté ici et nous nous en félicitons.

 

Nous réitérons nos vives félicitations et nos encouragements, aux membres de ce nouvel organe, tout en renouvelant notre admiration personnelle à Monsieur Michel ESSONGUE, un sage invétéré.

 

Aux Chefs de missions diplomatiques, des postes consulaires et des organisations internationales, nous témoignons la gratitude de l’ensemble des Députés, pour l’intérêt et l’amitié sans cesse renouvelés à l’Assemblée nationale et à notre pays.

 

Nous relevons votre implication personnelle pour l’admirer et vous encourager dans votre quête d’attirer au Gabon des opérateurs économiques de vos pays respectifs et votre action perceptible d’orientation de vos compatriotes en vue de préserver les excellentes relations qui unissent nos peuples.

 

De même votre soutien à la réussite de la mise en œuvre du PAT initié par le Président de la république, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA et votre forte contribution à la maitrise de la pandémie COVID 19 nous amènent à vous exprimer la gratitude de la Représentation Nationale.

 

Suite à cette allusion qui constitue une transition, je voudrais évoquer l’action diplomatique du Chef de l’Etat, Son excellence Ali BONGO ONDIMBA.

 

En effet, sans prétention d’exhaustivité, relevons certains faits dont nous avons pris connaissance ces derniers temps. La reforme de la CEEAC qu’il a portée vise à dynamiser cet organisme sous-régional, accroître la solidarité en Afrique Centrale et stimuler les relations entre nos Etats, concomitamment avec la recherche des solutions susceptibles de conforter la sécurité de nos pays en collaboration avec les voisins, des amis et partenaires d’outre-mer.

 

En outre, son implication dans la réalisation progressive de la ZLECAF et son leadership dans la lutte contre les changements climatiques constituent des actes qui confirment la crédibilité du GABON sur la scène régionale et internationale.

Plus récemment, l’admission du GABON au Conseil de Sécurité, des Nations Unies, l’approbation du dossier du GABON par le Conseil d’Administration du FMI et de surcroît l’adhésion de notre pays au Commonwealth prouvent s’il en était encore besoin l’efficacité de la diplomatie du Président de la République Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA.

 

La Représentation Nationale lui rend le vibrant hommage qu’il mérite.

 

Au gouvernement de tout mettre en œuvre afin que la population gabonaise en récolte les fruits escomptés. Nous savons compter pour cela sur la détermination de Madame le Premier Ministre et son équipe.

Nous admettons qu’à l’heure de la mondialisation, tout en préservant les acquis des liens historiques et en appartenant à une ou plusieurs familles, s’ouvrir à d’autres, offre à nos opérateurs économiques, et surtout à nos enfants, de nouveaux débouchés, de nouvelles opportunités et perspectives pour l’avenir.

A la suite du Chef de l’Etat, j’invite le gouvernement à tout mettre en œuvre, afin que la population gabonaise en récolte les fruits escomptés.

Par ailleurs, le sillon tracé par le Président de la République, qui consiste à rassembler et associer opportunément à l’action de développement toutes les forces vives, les compatriotes de toute sensibilité désireux d’y contribuer, mérite encouragement et soutien.

 

De même, le combat pour l’égalité femme-homme et la défense des droits des femmes, des veuves et orphelins, sous l’instigation de la première Dame Sylvia BONGO ONDIMBA reçoivent le soutien des élus nationaux que nous sommes.

L’émergence recherchée légitimement, ne saurait se réaliser sans l’implication et le dynamisme de chaque Gabonaise et chaque Gabonais.

 

Dans cette veine, nous avons noté avec un grand intérêt, les instructions du Chef de l’Etat afférentes au social en général, à la CNSS et la CNAMGS en particulier.

 

En effet, en plus des routes sur lesquelles se manifestent quelques velléités encourageantes, le social, un secteur en souffrance ces derniers temps mérite que nous y déployions toute notre énergie. Nous ne pouvons-nous permettre le luxe de ruiner tous les efforts consentis durant de nombreuses années, au prix de maints sacrifices, pour bâtir un système social que beaucoup, nous envient et qui a servi de modèle à d’autres pays.

 

Nous comptons sur vous, comme l’a exigé le Chef de l’Etat, pour engager toutes les réformes idoines en vue du bien-être des concitoyens, particulièrement des Gabonais démunis dont la vie quotidienne et l’état de santé dépendent largement des prestations de la CNSS et de la CNAMGS.

 

Ne pas réussir cette mission pourrait ressembler à une non-assistance à personne en danger. Du reste, non seulement nous avons des parents, amis et électeurs nécessiteux de ces prestations, mais gardons présent à l’esprit que nul ne sait de quoi demain sera fait. En effet, tous ici, nous sommes aussi des patients potentiels, nous sommes des ayants droit, nous sommes de futurs retraités.

 

Mesdames et Messieurs,

Honorables Députés, chers collègues,

 

Au cours de la présente session, l’Assemblée nationale s’est employée, dans la sérénité qui la caractérise, à examiner et voter l’ensemble des projets de lois qui lui ont été soumis.

 

En effet, sur 49 textes reçus, nous en avons adopté 42. Parmi ceux-ci, sans être exhaustif, nous pouvons retenir quelques-uns :

  • Le projet de loi de ratification de l’ordonnance portant création du Haut- Commissariat de la République ;
  • Le projet de loi de ratification de l’ordonnance portant réorganisation du Fonds pour les Générations futures ;
  • Le projet de loi portant ratification de l’ordonnance fixant les attributions, l’organisation, la composition et le fonctionnement du conseil Supérieur de la Magistrature ;
  • Le projet de loi portant organisation de l’état- civil en République Gabonaise ;
  • Le projet de loi portant Code de la Santé en République Gabonaise ;
  • Le projet de loi portant protection et assistance consulaire des gabonais à l’étranger ;
  • Le projet de loi portant création, attributions et organisation de l’Ecole d’Administration des Forces de Défense de Libreville,
  • Le projet de loi portant ratification de l’ordonnance relative aux changements climatiques.
  • Sans oublier le projet de loi de Finances rectificative 2022.

 

Comme vous pouvez le constater, tous ces textes impactent plusieurs pants de notre vivre ensemble.

Tout cela s’est déroulé dans une ambiance de travail très cordiale et conviviale.

 

Toutefois, quelques faits marquants de la fin de cette session méritent d’être relevés, à savoir :

 

  • L’organisation de plusieurs séances de questions au gouvernement à la grande satisfaction de l’opinion ;
  • La tenue d’une mission d’information sur la gestion des bourses scolaires ;
  • La nomination de deux anciens collègues au gouvernement, à qui nous réitérons nos encouragements ;
  • La démission de leurs partis de deux collègues qui, en application de la loi ont perdu leur mandat ;
  • La disparition juridique d’un groupe parlementaire ;
  • La création de deux nouveaux groupes parlementaires, à savoir GDR, se positionnant au sein de la majorité et FDU, dans l’opposition.

 

Il convient de faire une mention spéciale au gouvernement pour sa bienveillante collaboration en vue d’un fonctionnement acceptable de l’Institution pendant la session, en dépit des tensions de financières.

 

Mesdames et Messieurs,

Honorables Députés, chers collègues,

 

Dans un contexte de mondialisation, où les Peuples font face à de nombreux défis, notre mission de représentation se déploie également hors de nos frontières, au sein des organisations interparlementaires et avec les parlementaires des pays frères et amis.  

 

Dans cette vaste activité de défense des intérêts de nos mandants au sein de la communauté internationale, permettez-moi de ne relever que quelques points saillants, des activités organisées dans notre pays et à l’extérieur.

 

Le Palais Léon MBA a abrité la réunion du Bureau de l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF). Première réunion organisée en hybride par l’APF, cette réunion, que j’ai eu l’honneur de présider, a été celle de la relance des activités et de la résilience, après deux ans d’une rude crise sanitaire, empêchant toute activité en présentiel.

 

A l’issue de cette rencontre, le Chef de l’Etat a été élevé au grade de Grand-Croix de la Pléiade, la plus haute distinction honorifique de la Francophonie.

 

Outre la Fondation Raponda Walker qui a obtenu le prix Léopold Sedar Senghor, de nombreuses hautes personnalités de notre pays, des collègues parlementaires, des acteurs culturels et du monde universitaire, ont été honorées en recevant la médaille de la Pléiade. Cette réunion de Libreville a donc été une étape cruciale qui a permis à notre Assemblée francophone de poursuivre sereinement sa mission de vigie de la langue française et de la démocratie dans cet espace.

Sur le plan bilatéral, après les Députés du Groupe interparlementaire France Gabon, nous avons été honorés de la visite d’une délégation de parlementaires britanniques, ainsi que celle des parlementaires Indiens, conduite par le Vice-président de la République et président de la Chambre haute du Parlement de ce pays. Ces visites ont été d’excellents moments de partage qui, assurément, permettront de renforcer les liens entre nos pays respectifs.

 

Sur ce même volet, nous nous réjouissons que le Palais Léon MBA ait été au cœur de la célébration du soixantenaire des relations diplomatiques entre le Gabon et la Corée, en accueillant sur une dizaine de jours, au mois de mai, une exposition d’œuvres d’art réalisées par une grande artiste coréenne et amie du Gabon.

 

Cette commémoration est depuis lors dans la postérité, car un des tableaux de cette collection trône désormais au premier étage de ce bâtiment. En cela soyez infiniment remercié Monsieur l’Ambassadeur.

 

Hors de nos frontières, le 19 mars dernier, l’Assemblée nationale a eu le privilège d’être l’invitée d’honneur de la Chambre des Députés du Parlement de la République du Rwanda. En effet, cette visite a été l’occasion pour nos deux Chambres de sceller notre relation à travers la signature d’un Mémorandum d’entente, qui consacre la création d’un groupe interparlementaire d’amitié et fixe le cadre de la coopération entre nos deux Institutions.

 

Au-delà, il s’agit d’un pas supplémentaire important de la relation dynamique et multisectorielle qui unit désormais le Gabon et le Rwanda, grâce à la vision partagée de nos deux Chefs d’Etat.

 

Je saisis donc la présente occurrence pour inviter le Gouvernement à engager, sous réserve des conditions requises, les actions nécessaires en vue d’établir une présence diplomatique permanente dans ce pays frère, avec lequel les échanges se sont largement accrus et qui devient une destination privilégiée pour notre jeunesse estudiantine.

Comme dans d’autres pays où une importante communauté et des intérêts particuliers, nous avons le devoir d’accompagner nos concitoyens et de leur porter assistance dans ce beau pays frère.

 

 Honorables Députés, chers collègues,

 

Je m’en voudrais de conclure mon propos, sans renouveler mes félicitations et remerciements à chacun de mes collègues Députés pour leur assiduité, leur dévouement. Les critiques parfois injustes dont nous sommes l’objet témoignent de l’importance que les citoyens accordent à notre mission de Représentation Nationale et de leurs attentes eu égard à la haute confiance qu’ils placent en nous. Il est de bonne guerre que certains compatriotes nous livrent à la vindicte populaire, souvent subjectivement, du fait de nos appartenances politiques respectives. L’essentiel pour nous, c’est d’agir avec objectivité, pragmatisme et loyauté sans trahir les intérêts de la population, notre légitime mandant, et en faisant toujours preuve d’amour envers notre pays que nous devons servir avec un engagement sacerdotal.

 

Mes félicitations et encouragements également aux Responsables ainsi qu’aux agents des Cabinets et des Services Administratifs et Techniques de l’Institution pour le Travail considérable abattu quotidiennement.

Au moment où prend fin cette longue session qui ne nous a fort heureusement pas épuisés, je vous invite chers collègues à profiter de ces vacances bien méritées, en famille, tout en demeurant proches de vos électeurs qui nous ont énormément manqués pendant ces neuf longs mois.

C’est grâce à cette proximité, aux comptes rendus que vous leur ferez que nos populations sauront apprécier notre engagement à sa juste valeur, distinguer les vraies informations des fake news et surtout être au fait de la Loi, que nul n’est sensé ignorer…

 

Enfin, honorables Collègues,

 

Afin de vous aider à mieux édifier nos compatriotes au cours de vos échanges, j’ai pris l’initiative de concevoir deux fascicules en attendant d’autres, l’un portant sur la connaissance des institutions de la république et l’autre sur le rôle du Parlement et ses limites « condensés de dispositions légales en vigueur, ces deux fascicules rédigés en termes simples, sont de lecture très facile. Faites-en un bon usage.

 

A tous, je souhaite donc de passer de bonnes vacances, revenez-nous en pleine forme dans trois mois. Je sais compter sur vous pour prendre soin de vous et de vos proches.

 

Demeurons tous vigilants face à la Covid-19 dont la présence chez nous est indéniable. Appliquons toujours les mesures barrières, afin d’éviter de revivre les heures sombres des années passées et les restrictions y consécutives.

 

Sur ce, je déclare close, la session ordinaire 2021-2022.

 

Je vous remercie.

Le Président de l’Assemblée Nationale

Jean-François NDONGOU

Président de l’Assemblée Nationale de la Transition

A la une

Editorial

Publications

Textes de référence

Supports

Médiatheque

Horaires d'ouverture

Du Lundi au Vendredi
de 07h30 à 15h30

Nous Contacter

Palais Léon MBA Boulevard Triomphal Omar BONGO
BP: 29